• ÉTAT D'ÂME, ÉTAT DE VIOLENCE - JOURNAL DE BORD

    Article  de Gabriel GONNET paru dans le Journal des Psychologues en 1997

     

    Le 1 Février 97, Pantin: Je suis en retard pour rendre le "Journal de bord du film ÉTAT DE VIOLENCE" que j'ai promis à la journaliste du Journal des Psychologues. Je me serai bien contenté d'une interview et me suis engagé bien imprudemment dans l'écriture de ce Journal. Comme après chaque réalisation, j'ai beaucoup de peine à parler du film.

    Article paru dans le Journal des Psychologue

    Le 1 Février 97, Pantin: Je suis en retard pour rendre le "Journal de bord du film ÉTAT DE VIOLENCE" que j'ai promis à la journaliste du Journal des Psychologues. Je me serai bien contenté d'une interview et me suis engagé bien imprudemment dans l'écriture de ce Journal. Comme après chaque réalisation, j'ai beaucoup de peine à parler du film.

    Il faudra que je rappelle Jamila et Jean Marc les psy de l'opération qui doivent aussi écrire un codicille.

     

    J'ouvre l'ordinateur et regarde ce qui a été écrit durant le travail de préparation: il y a 24 fichiers! Je ne trouve pas moins de 5 synopsis. Un travail de fou pour un journal de psy. Le temps de les imprimer, on se prend à rêver. Derrière toute cette littérature, il y a d'abord des visages, des rencontres avec les jeunes de Saint Michel, ceux des Ulis, des Courtillères et de Villemomble. Il y a aussi les adultes, les psy, les éducateurs, les enseignants qui m'ont aidé. Il y a des livres: un chemin de livres, hasardeux, où ce ne sont pas les plus attendus qui inspirent le plus. Et puis, il y a les films, les idées de film, combien de films peut on imaginer lorsqu'on en prépare un? Pourquoi finalement choisit on telle image plutôt qu'une autre: Je retrouve un essai d'adaptation de Sylvia PLATH (mon rêve que je ne réaliserai sans doute jamais). J'ai même écrit le Journal Intime d'une jeune fille...

     

    Au bilan, après 18 mois de travail, nous avons quand même fait 2 films (1h 15 de programme). Il y a eu aussi l'idée d'une nouvelle collection de films de formation, un bel interview du Professeur JEAMMET. Dans mes recherches livresques, j'ai trouvé un livre à adapter qui me fait revenir à la production télévision. Et puis le film se diffuse bien, avec toujours ce moment d'émotion et de silence quand il se termine.

     

    Finalement, ça doit être un bon souvenir.

     

    28 Mars 95, Montrouge: Cela fait un mois que nous avons sorti le film sur le suicide (C'est dur de trouver les mots!). L'idée a été lancée de faire un film sur la violence. Pourquoi? Nous voulons aller plus loin sur la difficulté à communiquer, la difficulté de la parole. La violence est présente, mais elle n'occupe pas encore tous les feux de l'actualité comme elle le fera en 96.

     

    Je vais voir Bernard ZEILLER de l'ADREMIH dans les locaux classés monuments historique de l'Institut du Travail Social de Montrouge. Étonnant décor encombré de pianos qui font ressembler chaque pièce à un salon bourgeois. Un ascenseur antique m'emmène dans les étages. Et je rencontre un vieil homme, qui va me raconter l'expérience du foyer de Vitry dans les années 70: le sociodrame, les photodrames, et des dizaines de films réalisés avec les jeunes. Je suis fasciné par l'énergie investie par les psy et les éducateurs dans cette expérience.1

     

    Bernard ZEILLER2 me raccompagne à la porte en me lançant une bénédiction appuyée pour le travail que nous faisons avec les jeunes et souligne qu'à son avis, il n'y a guère de successeurs à l'activité du foyer de Vitry dans le domaine de l'audiovisuel: "ça n'intéresse plus les éducateurs!". Il craint que les archives de Vitry ne finissent par disparaître.

     

    Je ressors du bâtiment, me sentant un peu étranger à cet univers du traitement social de la délinquance. Ces pianos sont surréalistes. En claquant la porte de ma voiture, je ne réalise pas tout le poids de l'histoire dans l'approche de la violence. Je rejoindrais ce thème beaucoup plus tard, une fois le film terminé...

     

    6 Avril 95, Saint Michel sur Orge: première réunion du groupe de parole3. 8 jeunes sont là: garçons et filles. T., mon ange gardien, depuis le film sur le suicide, elle est toujours là, parlant peu mais regardant beaucoup et ne manquant pas de faire observer tout ce qui lui parait dérive par rapport aux objectifs du film: scénario, personnages, casting... E. qui devient quasiment l'assistant de Jamila surchargée: il convoque, fixe les rendez vous et prend les clefs. M. qui cherche désespérément à savoir ce que je pense: j'ai surtout des questions, j'essaie d'être le plus disponible pour être à l'écoute et en observation, je joue le naïf. De temps en temps, je ne peux m'empêcher de réagir et devient aussi discutailleur que les autres membres du groupe de parole. Jamila pense que c'est cela qui fait le charme de ces groupes. Il y a aussi N., charmeuse, qui vient nous provoquer régulièrement et qui nous propose toutes sortes de "flashs" pour le scénario qui "frapperont" les esprits. Il y a aussi N., aussi doux que sensible, il ne tarit pas sur sa fascination pour la violence et nous raconte ses concerts où l'on balance des gars au dessus de la tête des autres. V. , chrétien qui apporte son son de cloche et nous ramène souvent sur le droit chemin. Il y a P., suivi en psychiatrie, c'est le seul étudiant, très à l'aise dans ce groupe. Plus tard, il y aura C. qui a tous les soucis du monde et pourtant qui rit, qui rit, qui rit.... Une autre C, l'air de jeune fille bien sage, on verra plus tard qu'il en est tout autrement.

     

    Ce qui frappe dans ce groupe, c'est la qualité de l'écoute: la parole de chacun est entendue et attendue. C'est un groupe qui cherche, qui ne sait pas (?) mais qui attend. Nous nous trouvons bien ensemble et peut être parfois, nous ferions bien durer la préparation du film pour ne pas nous séparer. Les analyses sur la violence sont fines, les exemples cités sont intéressants et pourtant, je suis insatisfait, je sens que nous ne sommes pas au cœur du problème. Évidemment, le sujet est vaste et nous nous disons qu'il faut "resserrer le sujet" mais nous ne nous bousculons pas pour le faire.

     

    18 Mai 95, Pantin: Première réunion du groupe de pilotage: La réunion porte sur le point de vue des victimes que nous aurions apparemment oublié dans le travail avec le groupe de jeunes. Le groupe de parole serait dans un jeu de rejet-fascination autour du personnage violent. La dimension de la souffrance qui accompagne la violence n'est pas prise en compte. Nous prenons conscience ainsi que tout ne se dit pas dans le groupe de parole.

     

    Le groupe de pilotage est composé d'un enseignant, chargé de la violence dans le 93, un représentant de la Jeunesse et des Sports, une psychologue, un sociologue. Évidemment, on ressort les inévitables discours institutionnels, "pas de prévention, sans répression"... Mais, dans l'ensemble ce groupe est aussi curieux de la suite de l'expérience, du retour du terrain. Ainsi, je prends peu à peu conscience de l'attente par rapport au sujet, elle sera difficile à satisfaire!

     

    Lundi 22 Mai 95, Saint Michel sur Orge: retour devant le groupe de parole: "On a pas assez travaillé sur les victimes". Réaction assez froide du groupe qui demande "Qui c'est ceux là? On aimerait bien les rencontrer?".4

     

    La belle équipe repart donc dans de nouveaux débats. Cependant, à partir de ce jour, nous garderons toujours dans l'esprit de garder le contact avec le réel de la violence. Nous tentons l'expérience d'un questionnaire anonyme auprès des jeunes de la Mission locale.

    Nous obtenons 15 réponses: 11 jeunes ont été concernés par la violence dont deux dans une situation grave (inceste, violences sexuelles, violences conjugales). Nous reconnaissons également des différences de comportements très significatifs par rapport à la violence: ceux qui n'aiment pas la violence, ceux qui se reconnaissent violents, ceux qui ont une réaction forte par rapport à la violence.

     

    Ce questionnaire, bien que limité par le nombre de réponses, fonctionne pour nous comme un signal d'alerte: la violence n'est pas une généralité, elle est près de nous. Nous allons aux Ulis dans un quartier dit difficile et nous essayons de rencontrer une association de jeunes qui écrivent un journal. Nous essuyons un refus catégorique: refus à la fois d'être stigmatisé dans l'image d'un quartier violent, refus aussi de parler par peur de représailles.

     

    Pour continuer notre enquête, il nous faut tenter de décrypter tout ce non dit. Dans les films précédents que nous avons fait, il y a toujours eu un moment révélateur dans le groupe de parole. Moment où les jeunes se sentaient suffisamment en confiance pour parler à la première personne, pour s'impliquer, révéler ce qui les concernait dans le problème soulevé. Ici, je ne trouve pas ce moment de clarification par rapport au thème. Pourtant, le groupe de parole fonctionne, les jeunes sont toujours présents, actifs. Quand viendra ce moment de vérité?

     

    Le 31 Mai, Vaucresson: L'été approche, les financements pour le film tardent. Visite à la Bibliothèque du Centre de Recherche de l'Éducation Surveillée de Vaucresson: 50 000 ouvrages. Je demande des témoignages de jeunes détenus. La bibliothécaire est complètement déconcertée. Au bout d'une bonne demi heure, nous trouvons quelques articles et deux livres.

     

    L'un d'entre eux5 me fait revenir au Foyer de Vitry: un recueil de poèmes et de dessins de jeunes du foyer. Je citerai l'un d'entre eux dans COMME UNE VAGUE.6 Peu de mots qui en disent beaucoup. L'un d'entre eux vient bien à propos dans ce journal de bord:

                        "Que savez vous des merveilles rêvées,

                        De mes peurs; mes courages de héros?

                        De mes désirs infinis et jamais avoués,

                        De mes lumières, de mes chaos?"

     

    La qualité de ce livre remet en cause l'image stéréotypée du délinquant qui vient trop facilement à l'esprit. Il interpelle aussi le discours ambiant: "Ils vivent dans l'instant, l'absence de références, l'influence des films américains...etc...". Tiens, le "délinquant" rêve, a des désirs! Mais c'est le livre de Béatrice KOEPPEL, Marguerite B7. qui va bouleverser mes vagues certitudes. B. KOEPPEL analyse dans ce livre les rapports (de justice, des éducateurs, des institutions...) qui ont entouré la vie de cette pupille de l'éducation surveillée dans les années 50. Ces rapports sont le reflet d'idéologies surannées qui recouvrent littéralement Marguerite au point de la rendre imperceptible. L'éducation surveillée manque Marguerite, elle se suicidera.

     

    Les discours auxquels on s'accroche, qui ressemblent à des modes, les classements, les préjugés, les analyses trop faciles risquent de nous couper de l'écoute du jeune en difficulté. Le besoin de fixer ce qui n'est pourtant que du relationnel aboutit à une avalanche de mots, à des recettes théorisées avec toujours plus de certitudes qui sont le plus souvent mortes nées parce que le jugement est déjà contenu dans l'écriture. Le souvenir des erreurs passées devrait donner à réfléchir: en sommes nous encore imprégnés?

     

    Sur le coin du bureau de la bibliothèque, quelques photocopies: je distingue un titre "itinéraires de vie ... de jeunes délinquants"8. Pour savoir ce qui se passe dans la tête d'un jeune violent et comment on peut évoluer à partir de cette expérience, il suffit d'aller le lui demander Cet article résume dans sa conclusion l'essentiel de la trajectoire du jeune en difficulté:

    - Difficultés familiales de tous ordres

    - Difficulté à les surmonter par quelque moyen que ce soit.

    - Délits

    - Démêlées judiciaire

     

    Pour enrayer ce cercle vicieux :

    - Rencontres avec des adultes vécues positivement

    - Du temps pour se reconstituer.

     

    Des lors, notre préoccupation va être de rencontrer le plus grand nombre de personnes concernées par la violence.

     

    22 et 23 Juillet 95 à Montrognon, pays des impressionnistes: nous organisons le W E qui est le temps fort de la vie du groupe de parole. Un week end et tout baigne. Les jeunes sont heureux comme tout: nous dansons dans la cuisine, nous nous arrosons avec un tuyau, nous jouons au golf miniature et nous allons même voir un film un peu sexy (on avait pas regardé le programme). Et pour la première fois, les jeunes parlent à la première personne. Une jeune fille qui vient de fuguer nous rejoint avec tous ses problèmes, plus jeune, c'est peut être elle qui a finalement aidé le groupe à parler.

     

    Ce serait trop long de raconter ici tous les témoignages de ce WE, on peut juste évoquer C. qui nous raconte une histoire sans que l'on sache tout de suite que c'est la sienne, une histoire d'horreur, de massacres entre villageois de son pays, C. qui nous parle de sa peur du bizutage, P. qui raconte comment il s'est mis du côté des casseurs dans une manifestation. F. qui veut frapper sa mère... Plusieurs groupes préparent des sketches, toujours sur la violence, dans deux scènes, les parents sont les principales cibles: un père hyper-protecteur qui parle à la place de sa fille lors d'un entretien à l'ANPE, une mère qui suit sa fille à la banque et regarde par dessus son épaule. "Sa fille ne sait pas comment lui dire qu'elle la dérange" dit M. qui demandera plusieurs fois à d'autres membres du groupe de jouer son rôle et de dire ce qu'elle aurait voulu dire à sa mère.."

     

    A partir de ce WE, je peux travailler: la violence apparaît avec tout son impact émotionnel, ses petites et ses grandes peurs, son aspect sordide mais aussi les dynamiques pour y faire face. J'espère retrouver vite les jeunes à la rentrée, choisir avec eux dans cette matière si riche et commencer à écrire le scénario.

     

    14 Septembre 95, Saint Michel sur Orge: Le groupe de parole reprend: il ne reste plus que quatre filles, les garçons ont disparu, La Mission Locale considère pourtant que c'est une réussite: au bout d'un certain temps de groupe de parole, les jeunes se restructurent, ils ont trouvé une formation, un travail. La parole aide à faire le point, à se retrouver, à faire des choix, cela peut aller jusqu'à trouver un appartement, s'installer en couple, changer d'allure. Ce sera le cas de C. que je ne reconnaître pas à la projection: elle a changé de look, la couleur de ses cheveux , ses vêtements! Le pire, c'est les lentilles qui transforment la couleur des yeux: T., noire avec des yeux bleus, c'est assez déconcertant. Je ne tire aucune gloire de cette évolution du groupe, c'est un mûrissement, il est dû au travail d'équipe de la Mission Locale et au suivi individuel de Jamila.

     

    Nous commençons à décrire les personnages du film et à écrire une première version du scénario. Je suis mal à l'aise, je ne retrouve pas l'ambiance du Week End. J'ai l'impression de n'entendre que d'une oreille: il manque plus de la moitié du groupe initial.

     

    Nous écrivons une première version du scénario que je ne sens pas mûr. Présentée sans grande conviction au groupe de pilotage, elle sera accueillie sans passion. Je décide de me rapprocher du terrain et d'enregistrer des témoignages.

     

    25 Novembre 95, Saint Michel sur Orge: Avec Arlette et E. nous enregistrons les témoignages. Nous ne savons pas du tout quel retour, nous obtiendrons aux invitations que nous avons envoyées. T. fait l'accueil des arrivants et, tout au long de la journée plus de 15 jeunes témoigneront. C. arrive, elle se met à bredouiller devant la camera, nous devons bientôt arrêter et tenter de détendre l'atmosphère. Nous continuons cependant car si C. est venue, c'est qu'elle a quelque chose à dire: C. est une ancienne enfant battue, elle ne le formulera qu'une fois la caméra coupée. Étrange interview où au milieu d'hésitations et de phrases incohérentes, dans une véritable bataille intérieure pour dire, C. laissera passer son point de vue sur la violence avec une étonnante lucidité. Un ancien souffre douleur vient se confier presque naturellement. C. nous raconte l'histoire qui la poursuit depuis son pays, exprimé dans un français maladroit, elle nous racontera son besoin éperdu de communication pour fuir ce qu'elle a vécu là bas. Un garçon battu par son père parait littéralement détruit....

     

    Cette journée est un instant de vérité du film: celui que j'attendais. Car ce groupe n'a pas été sélectionné, nous n'avons pas cherché des cas, ils sont venus de façon parfaitement libre et réfléchie parce qu'ils ont quelque chose à dire, parce qu'ils savent que le film n'aura de sens que dans cette vérité: la leur. L'expérience de la violence même mineure, a dans tous les cas un impact psychologique considérable. Chacun se positionne par rapport à elle et se construit une stratégie de réparation et de défense, qui a ses répercussions dans la vie de chaque jour.

     

    Ce constat se vérifiera également à Villemomble où Philippe, l'animateur, a invité quelques jeunes, ils viendront aussi nombreux avec la même volonté de témoigner d'une violence longtemps enfuie. Ce constat presque brut de la violence va être la première pierre du film.

     

    18 Décembre 95, Les Courtilières, à Pantin: Les financements tardent à arriver et le film se tournera en Avril 96. Je commence une enquête sur un fait divers réel aux Courtilières, le quartier où j'habitais il y a quelques années.

     

    L'histoire sera un mélange des personnages trouvés à Saint Michel sur Orge et de l'histoire réelle des Courtilières. Les grands axes du film ce sont les témoignages qui les ont donné. Bien sûr, à l'arrivée une matière trop riche et le montage d'ÉTAT DE VIOLENCE9 sera difficile. J'enchaîne en juin 96 sur un montage plus long des témoignages qui s'appellera COMME UNE VAGUE: ce sera en quelque sorte l'album de ces rencontres.

     

    Pour moi, le film reste toujours le film des jeunes du Val d'Orge, ils seront très nombreux à participer au tournage. Un long parcours fait ensemble pour nous reconnaître.

    Un chemin de pèlerin, long, tortueux mais nécessaire pour attraper un soupçon de vérité...Il reste beaucoup à dire...à faire...

     

     

    1 Dans le photodrame, le psy doit développer lui même les photos de façon à ce que personne ne puisse voir le jeune photographié et que celui-ci en ait la primeur. Voir sur l'expérience du Foyer de Vitry le livre La prison, c'est dehors ÉD. Delachaux et Nestlè.

    2 Bernard ZEILLER est mort avant la sortie du film. Son dernier livre: adolescents criminels, un jour - Zeiller et collaborateurs - éd. CNFPJJ, Min. de la Justice - 1995 - 248 p.

    3 Pour préparer nos films, nous réunissons un "groupe de parole" de jeunes de 18 à 24 ans. Nous cherchons à comprendre en quoi ils sont concernés par le problème que nous abordons. Ce groupe est animé par le réalisateur et une psychologue, dans le cas présent: Jamila LATRECH. Le groupe de parole est suivi par un "groupe de pilotage" composé d'acteurs de terrain qui va réagir aux propos des jeunes et les questionner. Plus tard, le réalisateur écrit un cahier de proposition qui va préciser les objectifs et la forme du film. Le groupe de parole est associé à la recherche des personnages et à la première écriture du scénario.

    4 Ce type de demande revient souvent. A mon avis, les 2 groupes doivent avoir des itinéraires séparés. Ils ne se rencontrent qu'au moment de la projection du film. Se rencontrer trop tôt me semble peut être une solution de facilité avec le risque de s'accrocher à des idées pas encore assez mûrie. Laisser "patauger" le groupe de parole est sans doute un bon moyen de le responsabiliser autour du thème.

     

    5 Vie, je t'aime si fort - éditions Tchou - 1973 - 123 p. - épuisé

    6 "Je voudrai un océan d'affection

    Où le sel de la Raison rende amer le mépris

    Où les vagues de rires submergent la haine

    Où l'amour triomphe de l'indifférence."

    7 Marguerite B.: une jeune fille en maison de correction de Béatrice Koeppel - éd. Hachette - 1987 - épuisé

    8 in "Itinéraires de vie et trajectoires institutionnelles de jeunes délinquants" de Christian LEOMANT et Nicole SOTTEAU- LEOMANT - sociologues -CRIV-CNRS. dans Histoires de vie, histoires de famille, trajectoires sociales - CRIV - 1987

    9 L’expérience que nous racontons dans ce texte a donné lieu à 2 films:

                   -ÉTAT DE VIOLENCE - 26 mn.: qui mélange fiction et témoignages et qui est destiné aux 13-19 ans. La cassette est diffusée auprès                des lycées, collèges et association.

                   -COMME UNE VAGUE - 45 mn : cassette de témoignages commentée par Claude LAGRANGE psychosociologue du Groupe IDÉES/Virfo.

    ÉTAT D'ÂME ÉTAT DE VIOLENCE - JOURNAL DE BORD                                       ÉTAT D'ÂME, ÉTAT DE VIOLENCE - JOURNAL DE BORD

    Fiche du DVD - Extraits    Dossier d'accompagnement du DVD   Voir en ligne Comme une vague             Fiche du film Marguerite B.

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  • Commentaires

    1
    Frank I
    Samedi 10 Septembre 2022 à 01:00

    La vie est courte, si l'on considère que le nom de la vie n'est digne que lorsqu'elle nous procure de la joie ; en rassemblant toutes les heures agréables, nous réduisons les longues années à quelques mois seulement. Les https://1001ebookgratuit.net livres, dans leur ensemble, révèleront l'essence de tout... 

     

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